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الإجابة هي

examen regional en francais 

امتحانات جهوية مصححة في الفرنسية لأولى باك

● Texte1 :

Ma mère se leva pour se préparer. Elle changea de chemise et de mansouria, chercha au fond du coffre une vieille ceinture brodée d'un vert passé, trouva un morceau de cotonnade blanche qui lui servait de voile, se drapa dignement dans son haïk fraîchement lavé.

C'était, en vérité, un grand jour. J'eus droit à ma djellaba blanche et je dus quitter celle de tous les jours, une djellaba grise, d'un gris indéfinissable, constellée de taches d'encre et de ronds de graisse.

Lalla Aïcha éprouva toutes sortes de difficultés à s'arracher du matelas où elle gisait.

J'ai gardé un vif souvenir de cette femme, plus large que haute, avec une tête qui reposait directement sur le tronc, des bras courtes qui s'agitaient constamment. Son visage lisse et rond m'inspirait un certain dégoût. Je n'aimais pas qu'elle m'embrassât. Quand elle venait chez nous, ma mère m'obligeait à lui baiser la main parce qu'elle était chérifa, fille du Prophète, parce qu'elle avait connu la fortune et qu'elle était restée digne malgré les revers du sort. Une relation comme Lalla/Aïcha flattait l'orgueil de ma mère.

Enfin, tout le monde s'engagea dans l'escalier. Nous nous trouvâmes bientôt dans lame.

Les deux femmes marchaient à tout petits pas, se penchant parfois l'une sur l'autre pour se communiquer leurs impressions dans un chuchotement. A la maison, elles faisaient trembler les murs en racontant les moindres futilités, tellement leurs cordes vocales étaient à toute épreuve; elles devenaient, dans la me, aphones et gentiment minaudières.

Parfois je les devançais, mais elles me rattrapaient tous les trois pas pour me prodiguer des conseils de prudence et des recommandations. Je ne devais pas me frotter aux murs: les murs étaient si sales et j'avais ma superbe djellaba blanche,je devais me moucher souvent avec le beau mouchoir brodé pendu à mon cou, je devais de même m'écarter des ânes, ne jamais être derrière eux car ils pouvaient ruer et jamais devant car ils prenaient un malin plaisir à mordre les petits enfants.

- Donne-moi la main, me disait ma mère.

Et cinq pas après:

- Va devant, tu as la main toute moi

Je reprenais ma liberté mais pour un temps très court. Lalla Aïcha se proposait de me guider dans la cohue. Elle marchait lentement et tenait beaucoup de volume. Un embouteillage ne tardait pas à se former. Les passants nous lançaient toutes sortes de remarques déplaisantes mais finissaient par se porter à notre secours. Des bras inconnus me soulevaient du sol, me faisaient passer par-dessus les têtes et je me trouvais finalement dans un espace libre. J'attendais un bon moment avant de voir surgir de la fou)e les deux haïks immaculés. La scène se renouvela plusieurs fois durant ce voyage. Nous traversâmes des rues sans nom ni visage particuliers. J'étais attentif aux conseils de mes deux guides, je m'appliquais à me garer des ânes, butais inévitablement dans les genoux des passants. Chaque fois que j'évitais un obstacle, il s'en présentait un autre. Nous arrivâmes enfin au cimetière qui s'étend aux abords de Sidi Ali Boughaleb. J'esquissai un timide pas d'allégresse.

La boite à merveilles. A. Sefrioui.

I. Onestions de Compréhension

1) Présentez brièvement l'auteur et son roman

2) Situez le passage dans l'œuvre.

3) « C'était, en vérité un grand jour».

Pourquoi le narrateur parle-t-il d'un grand jour ?

4) Le narrateur et sa mère éprouvent-ils le même sentiment à l'égard de Lalla

Aïcha ? Justifiez votre réponse par des expressions tirées du texte.

5) La mère du narrateur et son amie Lalla Aïcha ne se parlent pas de la même façon

à l'intérieur de la maison et dans la rue. Illustrez mieux cette constatation en

complétant le tableau suivant:

A l'intérieur de la maison

Dans la rue

6)La description de Lalla Aïcha faite par le narrateur est-elle valorisante ou

dévalorisante ? justifiez votre réponse par des expressions tirées du texte.

7) Pourquoi certains termes sont-ils écrits en gras?

8) Identifiez la figure de style dans la phrase suivante:

«J'attendais un bon moment avant de voir surgir de la foule les deux haïks immaculés ».

9) Relevez les termes relatifs au champ lexical de la foule.

11- Production écrite:

Sujet: Il y a sûrement une personne qui a produit sur vous un effet. Faites d'elle une de******ion physique et morale.

 Réponses:

I. Compréhension

-------------

1) C'est Ahmed Sefrioui, un écrivain marocain d'expression française. Il est né à Fès en 1915 de parents berbères. Il est séduit depuis son enfance par l'école française qui l'a beaucoup marqué. Il a occupé plusieurs fonctions dans l'administration publique. Son premier roman fut « Le chapelet d'ambre ». il est mort en 2004. « La boîte à merveilles» est son roman autobiographique dans lequel il retrace

le parcours d'une vie simple d'un enfant né dans la médina de Fès. .

2) Ce passage est situé juste après le retour du petit enfant « Sidi Mohammed» du

Msid. C'était un mardi. A la maison, il a trouvé sa maman malade, elle soufrait

d'une migraine. Son amie Lalla Aïcha est venue lui rendre visite.

3) Le narrateur parle d'un «grand jour », car, d'abord il n'irait pas à l'école

coranique où il devait réciter quelques versets de coran, et ensuite, il devait

mettre sa djellaba blanche et partir visiter le sanctuaire de Sidi Ali Boughaleb.

4) Le narrateur et sa mère m'éprouvent pas le même sentiment à l'égard de Lalla Aïcha.

Au narrateur, elle inspire un certain dégoût« son visage lisse et rond m'inspirait un certain dégoût. Je n'aimais pas qu'elle m'embrassât ».

Quant à sa mère, elle aime bien Lalla Aïcha : « une relation comme Lalla Aïcha flattait l'orgueil de ma mère ».

5)

A l'intérieur de la maison

Dans la rue

- elles faisaient trembler les murs...

leurs cordes vocales étaient à toute épreuve.

- Les deux femmes marchaient à tout

petits pas, se penchant l'une sur l'autre

pour se communiquer leurs Impressions

dans un chuchotement.

- elles devenaient aphones et gentiment

minaudières.

6)La description de Lalla Aïcha faite par le narrateur est dévalorisante :

« cette femme plus large que haute, avec une tête reposait directement sur le tronc, des bras courts qui s'agitaient constamment. Son visage m'inspirait un certain dégoût ».

7) Certains termes sont écrits en italique comme djellaba, haïk, mansouria, car ils

sont d'origine arabe.

8) «l'attendais un bon moment avant de voir surgir de la foule les deux haïks

immaculés ».

il s'agit d'une synecdoque

9) Le champ lexical de la foule: la cohue, un embouteillage, les passants, la foule,

II- Production écrite

Il arrive souvent à l'homme d'être impressionné par une personne qu'il a côtoyée à

un moment de sa vie. Cette impression peut être produite soit par son physique ou par sa personnalité.

C' est justement ce qui m'est arrivé lorsque j'étais au lycée avec une de mes camarades de classe. Elle s'appelait Samira.

Personne ne pouvait nier sa beauté angélique. Elle n'avait rien à envier aux reines de la beauté. Elle était d'une taille moyenne, ses cheveux dorés encadraient son petit visage rond. Son minuscule front, à peine visible, était recouvert d'une frange tombant sur des sourcils relativement épais, et d'une courbe presque parfaite.

Des yeux noisettes, dont le regard perçant, exprime une intelligence rare ce qui lui donnait beaucoup d'attrait c'était son élégance. Elle avait un goût raffiné dans le choix des vêtements qui lui allaient à merveille. Elle avait un choix soigné dans le mariage des couleurs. On dirait une princesse.

Tous les élèves sans exception, cherchaient son amitié. Personnellement, ce qui m'attachait à elle, ce n'était pas seulement son physique qui pouvait inspirer les artistes, mais aussi son moral. Cependant, je n'ai jamais osé lui dévoiler mes véritables sentiments envers elle, car personne ne pouvait se permettre de l'aborder sur cette question. Alors, je me *******ais de l'admirer en silence. Elle était d'une gentillesse inouie. Par son comportement, elle exigeait le respect de tout le monde; aussi bien les élèves que les professeurs.

Son altruisme était remarquable puisqu'elle était toujours prête à rendre service à ses camarades pour lesquels elle avait un amour innocent. Sa voix joyeuse, à peine perceptible, déridait et réjouissait les plus taciturnes.

Lorsqu'on dirait, par mégarde, des choses qui pourraient porter atteinte à la pudeur, elle rougissait. Elle avait des sentiments nobles et fragiles. C'était un ange ayant une forme humaine.

A force de m'approcher d'elle, elle avait réussi à exercer sur moi un effet inde******ible. Son comportement avait influencé le mien. Je suis redevenu plus sage, plus indulgent, plus courtois. J'avais acquis des qualités inconnues de moi, et en même temps, j'ai abandonné mon affreux égoïsme et mon audace excessive. D'ailleurs, mes parents l'avaient bien remarqué.

En quittant le lycée, je l'ai abandonnée à jamais. Malgré cela, je garde de cette personne des souvenirs inoubliables. Je suis, actuellement, dans l'incapacité d'oublier son image qui ne quitte jamais mon esprit. Je ne garde d'elle que la nostalgie du bon vieux temps.

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Ma mère se leva pour se préparer. Elle changea de chemise et de mansouria, chercha au fond du coffre une vieille ceinture brodée d'un vert passé, trouva un morceau de cotonnade blanche qui lui servait de voile, se drapa dignement dans son haïk fraîchement lavé.

C'était, en vérité, un grand jour. J'eus droit à ma djellaba blanche et je dus quitter celle de tous les jours, une djellaba grise, d'un gris indéfinissable, constellée de taches d'encre et de ronds de graisse.

Lalla Aïcha éprouva toutes sortes de difficultés à s'arracher du matelas où elle gisait.

J'ai gardé un vif souvenir de cette femme, plus large que haute, avec une tête qui reposait directement sur le tronc, des bras courtes qui s'agitaient constamment. Son visage lisse et rond m'inspirait un certain dégoût. Je n'aimais pas qu'elle m'embrassât. Quand elle venait chez nous, ma mère m'obligeait à lui baiser la main parce qu'elle était chérifa, fille du Prophète, parce qu'elle avait connu la fortune et qu'elle était restée digne malgré les revers du sort. Une relation comme Lalla/Aïcha flattait l'orgueil de ma mère.

Enfin, tout le monde s'engagea dans l'escalier. Nous nous trouvâmes bientôt dans lame.

Les deux femmes marchaient à tout petits pas, se penchant parfois l'une sur l'autre pour se communiquer leurs impressions dans un chuchotement. A la maison, elles faisaient trembler les murs en racontant les moindres futilités, tellement leurs cordes vocales étaient à toute épreuve; elles devenaient, dans la me, aphones et gentiment minaudières.

Parfois je les devançais, mais elles me rattrapaient tous les trois pas pour me prodiguer des conseils de prudence et des recommandations. Je ne devais pas me frotter aux murs: les murs étaient si sales et j'avais ma superbe djellaba blanche,je devais me moucher souvent avec le beau mouchoir brodé pendu à mon cou, je devais de même m'écarter des ânes, ne jamais être derrière eux car ils pouvaient ruer et jamais devant car ils prenaient un malin plaisir à mordre les petits enfants.

- Donne-moi la main, me disait ma mère.

Et cinq pas après:

- Va devant, tu as la main toute moi

Je reprenais ma liberté mais pour un temps très court. Lalla Aïcha se proposait de me guider dans la cohue. Elle marchait lentement et tenait beaucoup de volume. Un embouteillage ne tardait pas à se former. Les passants nous lançaient toutes sortes de remarques déplaisantes mais finissaient par se porter à notre secours. Des bras inconnus me soulevaient du sol, me faisaient passer par-dessus les têtes et je me trouvais finalement dans un espace libre. J'attendais un bon moment avant de voir surgir de la fou)e les deux haïks immaculés. La scène se renouvela plusieurs fois durant ce voyage. Nous traversâmes des rues sans nom ni visage particuliers. J'étais attentif aux conseils de mes deux guides, je m'appliquais à me garer des ânes, butais inévitablement dans les genoux des passants. Chaque fois que j'évitais un obstacle, il s'en présentait un autre. Nous arrivâmes enfin au cimetière qui s'étend aux abords de Sidi Ali Boughaleb. J'esquissai un timide pas d'allégresse.

La boite à merveilles. A. Sefrioui.

I. Onestions de Compréhension

1) Présentez brièvement l'auteur et son roman

2) Situez le passage dans l'œuvre.

3) « C'était, en vérité un grand jour».

Pourquoi le narrateur parle-t-il d'un grand jour ?

4) Le narrateur et sa mère éprouvent-ils le même sentiment à l'égard de Lalla

Aïcha ? Justifiez votre réponse par des expressions tirées du texte.

5) La mère du narrateur et son amie Lalla Aïcha ne se parlent pas de la même façon

à l'intérieur de la maison et dans la rue. Illustrez mieux cette constatation en

complétant le tableau suivant:

A l'intérieur de la maison

Dans la rue

6)La de******ion de Lalla Aïcha faite par le narrateur est-elle valorisante ou

dévalorisante ? justifiez votre réponse par des expressions tirées du texte.

7) Pourquoi certains termes sont-ils écrits en gras?

8) Identifiez la figure de style dans la phrase suivante:

«J'attendais un bon moment avant de voir surgir de la foule les deux haïks immaculés ».

9) Relevez les termes relatifs au champ lexical de la foule.

11- Production écrite:

Sujet: Il y a sûrement une personne qui a produit sur vous un effet. Faites d'elle une de******ion physique et morale.

Réponses

I. Compréhension

1) C'est Ahmed Sefrioui, un écrivain marocain d'expression française. Il est né à Fès en 1915 de parents berbères. Il est séduit depuis son enfance par l'école française qui l'a beaucoup marqué. Il a occupé plusieurs fonctions dans l'administration publique. Son premier roman fut « Le chapelet d'ambre ». il est mort en 2004. « La boîte à merveilles» est son roman autobiographique dans lequel il retrace

le parcours d'une vie simple d'un enfant né dans la médina de Fès. .

2) Ce passage est situé juste après le retour du petit enfant « Sidi Mohammed» du

Msid. C'était un mardi. A la maison, il a trouvé sa maman malade, elle soufrait

d'une migraine. Son amie Lalla Aïcha est venue lui rendre visite.

3) Le narrateur parle d'un «grand jour », car, d'abord il n'irait pas à l'école

coranique où il devait réciter quelques versets de coran, et ensuite, il devait

mettre sa djellaba blanche et partir visiter le sanctuaire de Sidi Ali Boughaleb.

4) Le narrateur et sa mère m'éprouvent pas le même sentiment à l'égard de Lalla Aïcha.

Au narrateur, elle inspire un certain dégoût« son visage lisse et rond m'inspirait un certain dégoût. Je n'aimais pas qu'elle m'embrassât ».

Quant à sa mère, elle aime bien Lalla Aïcha : « une relation comme Lalla Aïcha flattait l'orgueil de ma mère ».

5)

A l'intérieur de la maison

Dans la rue

- elles faisaient trembler les murs...

leurs cordes vocales étaient à toute épreuve.

- Les deux femmes marchaient à tout

petits pas, se penchant l'une sur l'autre

pour se communiquer leurs Impressions

dans un chuchotement.

- elles devenaient aphones et gentiment

minaudières.

6)La de******ion de Lalla Aïcha faite par le narrateur est dévalorisante :

« cette femme plus large que haute, avec une tête reposait directement sur le tronc, des bras courts qui s'agitaient constamment. Son visage m'inspirait un certain dégoût ».

7) Certains termes sont écrits en italique comme djellaba, haïk, mansouria, car ils

sont d'origine arabe.

8) «l'attendais un bon moment avant de voir surgir de la foule les deux haïks

immaculés ».

il s'agit d'une synecdoque

9) Le champ lexical de la foule: la cohue, un embouteillage, les passants, la foule,



II- Production écrite

-----------------



Il arrive souvent à l'homme d'être impressionné par une personne qu'il a côtoyée à

un moment de sa vie. Cette impression peut être produite soit par son physique ou par sa personnalité.

C' est justement ce qui m'est arrivé lorsque j'étais au lycée avec une de mes camarades de classe. Elle s'appelait Samira.

Personne ne pouvait nier sa beauté angélique. Elle n'avait rien à envier aux reines de la beauté. Elle était d'une taille moyenne, ses cheveux dorés encadraient son petit visage rond. Son minuscule front, à peine visible, était recouvert d'une frange tombant sur des sourcils relativement épais, et d'une courbe presque parfaite.

Des yeux noisettes, dont le regard perçant, exprime une intelligence rare ce qui lui donnait beaucoup d'attrait c'était son élégance. Elle avait un goût raffiné dans le choix des vêtements qui lui allaient à merveille. Elle avait un choix soigné dans le mariage des couleurs. On dirait une princesse.

Tous les élèves sans exception, cherchaient son amitié. Personnellement, ce qui m'attachait à elle, ce n'était pas seulement son physique qui pouvait inspirer les artistes, mais aussi son moral. Cependant, je n'ai jamais osé lui dévoiler mes véritables sentiments envers elle, car personne ne pouvait se permettre de l'aborder sur cette question. Alors, je me *******ais de l'admirer en silence. Elle était d'une gentillesse inouie. Par son comportement, elle exigeait le respect de tout le monde; aussi bien les élèves que les professeurs.

Son altruisme était remarquable puisqu'elle était toujours prête à rendre service à ses camarades pour lesquels elle avait un amour innocent. Sa voix joyeuse, à peine perceptible, déridait et réjouissait les plus taciturnes.

Lorsqu'on dirait, par mégarde, des choses qui pourraient porter atteinte à la pudeur, elle rougissait. Elle avait des sentiments nobles et fragiles. C'était un ange ayant une forme humaine.

A force de m'approcher d'elle, elle avait réussi à exercer sur moi un effet inde******ible. Son comportement avait influencé le mien. Je suis redevenu plus sage, plus indulgent, plus courtois. J'avais acquis des qualités inconnues de moi, et en même temps, j'ai abandonné mon affreux égoïsme et mon audace excessive. D'ailleurs, mes parents l'avaient bien remarqué.

En quittant le lycée, je l'ai abandonnée à jamais. Malgré cela, je garde de cette personne des souvenirs inoubliables. Je suis, actuellement, dans l'incapacité d'oublier son image qui ne quitte jamais mon esprit. Je ne garde d'elle que la nostalgie du bon vieux temps.



 EPREUVE N° 1

-------------

ISMENE: Tu sais, j'ai bien pensé, Antigone

ANTIGONE: Oui

ISMANE: J'ai bien pensé toute la nuit. Tu es folle.

ANTIGONE: Oui

ISMANE: Nous ne pouvons pas

ANTIGONE, après un silence, de sa petite voix.

Pourquoi?

ISMANE: Il nous ferait mourir

ANTIGONE: Bien sûr. A chacun son rôle. Lui, il doit nous faire mourir, et nous,

nous devons aller enterrer notre frère. C'est comme cela que ça été

distribué. Qu'est ce que tu veux que nous y fassions ?

ISMENE: Je ne veux pas mourir.

ANTIGONE, doucement

Moi aussi j'aurais voulu ne pas mourir.

ISMENE: Ecoute, j'ai bien réfléchi toute la nuit. Je réfléchis plus que toi.

Toi, c'est ce qui te passe par la tête tout de suite, et tant pris si c'est

une bêtise. Moi, je suis plus pondérée. Je réfléchis.

ANTIGONE: Il y a des fois où il ne faut pas trop réfléchir.

ISMENE: Si, Antigone. D'abord c'est horrible, bien sûr, et j'ai pitié moi

aussi de mon frère, mais je comprends un peu notre oncle.

ANTIGONE: Moi je ne veux pas comprendre un peu.

ISMENE: Il est le roi, il faut qu'il donne l'exemple.

ANTIGONE: Moi, je ne suis pas le roi. Il ne faut pas que je donne l'exemple,

moi. . . Ce qui lui passe par la tête, la petite Antigone, là sale bête, l'entêtée, la mauvaise, et puis on la met dans un coin ou dans un trou. Et c'est bien fait pour elle. Elle n'avait qu'à ne pas désobéir!

ISMENE: Allez! Allez !........ Tes sourcils joints, ton regard droit devant toi et

te voilà lancée sans écouter personne. Ecoute-moi. J'ai raison plus souvent que toi.

ANTIGONE: Je ne veux pas avoir raison.

Jean Anouilh. Antigone

\

I-Ouest ions de Compréhension

1)

A- A quel genre appartient ce texte ?

B- Justifiez votre réponse par trois indices tirés du texte.

2) Situez le passage dans la pièce dont il est extrait en résumant les événements précédents. .

3) Il semble que les deux sœurs partagent un secret. Lequel ?

4) « il nous ferait mourir ? »

- qui désigne - t- elle par « il » ?

5)« C'est comme cela que ça été distribué...»

a- à quel registre de langue appartient cette phrase ?

b- de quelle distribution s'agit-il ?

6) « Moi aussi j'aurais bien voulu ne pas mourir »

a- Antigone, veut elle réellement mourir ?

b- Comment justifiez-vous l'emploi du mode du verbe vouloir »?

7) « Ecoute, j'ai bien réfléchi toue la nuit. Je suis l'aînée. Je réfléchis plus que toi ».

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Ton regard droit devant toi et le voilà lancée sans écouter personne ».

- A partir de ces deux répliques, dégagez les traits de caractère respectifs des deux

sœurs en complétant le tableau suivant:

Traits de caractère

Antigone

Ismène

8) Antigone répond à sa sœur en exprimant trois refus

a- quels sont ces refus ?

b- que cherche -t-elle d'après ces refus ?

9) « .. ..et puis on la met dans un coin ou dans un trou... »

- quels sens peut-on donner aux mots: « coin» et « trou» ?



II - Production écrite:

----------------

Sujet: Actuellement, les parents se plaignent souvent de leurs enfants. Ces derniers, à leur tour, reprochent à leurs parents d'être autoritaires envers eux. Essayez d'expliquer ce phénomène, à partir de votre expérience personnelle et de vos connaissances, Apportez, si c'est possible, une solution à ce conflit.



 Réponses



I- Compréhension

-------------

1- a- Ce texte appartient au genre théâtral.

b- Les trois indices:

- nom des personnages - le dialogue

- les didascalies.

2- Ce passage est situé après le retour d'Antigone de l'extérieur voulant ainsi enterrer le cadavre de son frère Polynice. Or, le roi, Créon avait interdit que le corps soit enterré parce qu'il pensait que Polynice était un traître et par sa conduite, il a causé le désordre dans la cité. Cependant, Antigone avait décidé de transgresser

la loi ,de son oncle Créon en procédant à l'enterrement de son frère Polynice.

3- Les deux sœurs partagent un secret: l'enterrement de leur frère Polynice.

4- «Il nous ferait mourir »

« il » désigne le roi Créon, leur oncle.

5- «C'est comme cela que ça été distribué »

a- cette phrase appartient au registre familier.

b- La distribution dont on parle dans la pièce est le rôle que donne la tragédie

à chacun des personnages de la pièce. Personne ne pourra échapper à son

destin. Les personnages eux- mêmes sont considérés comme des outils

entre les mains de la fatalité.

6- a- Antigone ne voulait pas réellement mourir.

b- le mode conditionnel du verbe « vouloir» exprime un souhait qui ne peut se

réaliser.

7*

Traits de caractère

Antigone

Impulsive

entêtée

Ismène

Pondérée

Raisonnable

8- a- Les trois refus:

- refus de réfléchir.

- refus de comprendre.

- refus de donner l'exemple.

b- d'après ces refus elle cherche à mourir, croyant à la fatalité à laquelle elle ne

peut échapper.

9- les mots « coin» et « trou »

Coin = prison

Trou = la tombe
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إنتاج كتابي حول الأسرة جذع مشترك بالفرنسية

II - Production écrite

-----------------وغني عن القول أن الأسرة هي أساس

Il va sans dire que la famille est la base de la vie sociale et assure la continuité de l'espèce humaine. Partant de cela, on peut dire que la famille est une forme de rapports sociaux elle s'efforce d'établir une harmonie entre ses éléments qui la constituent.

Or, cette continuité ne se fait pas sans crise.

Laquelle crise est considérée aussi bien par les psychopédagogues que les

sociologues comme évidente.

La famille est censé apporter au jeune la sécurité et la tendresse qui le protègent des dangers du monde extérieur, contre lequel il n'est pas encore immunisé, assurer sa sécurité, cimenter sa personnalité et le garantir contre les épreuves. Mais cela ne saurait cacher le revers de la médaille, c'est-dire, les conflits, les angoisses, les incompréhensions etc...

Les parents ne cessent de se plaindre de leurs enfants, ils les accusent d'être à l'origine de conflits pensant' que leurs parents sont dépassés et que la conception que se font ces derniers de la vie est révolue et que la réalité actuelle est totalement différente d'autrefois.

Les jeunes se croient aptes à avoir la possibilité de gérer leur vie comme il leur convient. Ils se conduisent comme s'ils étaient munis de toute expérience susceptible de les mettre à l'abri des difficultés de la vie. Ils considèrent, par exemple, l'intervention de leurs parents dans le choix de leurs vêtements, de leurs ami(e)s comme une ingérence dans leur vie privée, dans leur intimité.

On pense que l'ouverture de la société, les moyens modernes de communication,

le développement des médias.. .ont rendu plus rapide la maturation de ces jeunes et a accéléré leur épanouissement. Ainsi, ils sont persuadés qu'ils sont capables de gérer leur vie sans le concours de leurs parents dans un monde devenu plus complexe, plus dangereux à tous les niveaux.

Néanmoins, il existe des parents qui se montrent excessivement autoritaires, ignorant que le jeune traverse une étape décisive de sa vie, qu'il est en pleine mutation. Cette étape se caractérise par des transformations aussi bien physiologiques que psychologiques. Les parents qui ignorent ce processus ne font que creuser davantage l'écart qui existe déjà entre eux et leurs enfants. Cela provoque inéluctablement des conflits de générations chroniques et profonds. Cela pourrait, sans doute, engendrer la dis******** de la cellule familiale, dans une époque où l'on a besoin beaucoup plus de soutien et de solidarité.

Il faut reconnaître que nous assistons au début du déclin de l'autorité parentale. Ainsi, s'est constituée, entre l'enfance et l'âge adulte, une sorte de «no man's land» une sorte de classe d'âge, qui aussitôt divorçant d'avec l'âge de l'enfance, tente, tant bien que mal, de prendre son destin en main.

Le jeune dans sa famille se sent, malgré lui, tiraillé entre deux besoins diamétralement opposés, à savoir le besoin de sécurité et le besoin d'autonomie et d'indépendance.

Il est regrettable de dire que les parents ne jouent plus le rôle qui ils jouaient avant et que les commandes et les rênes de la famille leur échappent cédant ainsi l'initiative à ce que l'on appelle communément l'ouverture au nom du« modernisme ». On dirait que les parents ne sont devenus que des personnes qui doivent se charger des dépenses de leurs enfants, régler des factures, payer les mensualités des écoles etc. ..Ils ne sont plus, malheureusement, les initiateurs, les conseillers. Ils sont devenus une ancienne devise qui n'est plus ni négociable ni commerciable.

En attendant que ces jeunes retrouvent leur sagesse et leur bon sens, les parents doivent être patients face à des sujets emportés par le courant d'un« pseudo-modernisme » qui pourrait détruire à jamais les normes sur lesquelles repose la famille.

C'est une erreur fatale de croire que, quelle que soit l'époque, les jeunes peuvent se passer des parents, ou peuvent mener seuls la barque sans problèmes.

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